Gare au sandre ! Ce samedi à 5 h 25 (trente minutes avant le lever du soleil), les pêcheurs pourront à nouveau taquiner le sandre. C’est la date officielle d’ouverture pour ce carnassier, très prisé des grands étangs. La Moselle-Sud est une terre particulièrement bien dotée avec les plans d’eau du Stock , de Gondrexange, du Houillon et de Mittersheim où des centaines de pêcheurs de toute la région ont leurs habitudes. Les responsables des associations agréées de pêche s’attendent à une forte affluence dès le matin, en particulier des détenteurs de droits d’amarrage ou de droits de mise à l’eau, ce qui représente 650 barques sur le seul domaine géré par La Sarrebourgeoise. « Sachant qu’il y a en principe deux personnes par barque, mais que tout le monde ne sort pas en même temps, on risque d’avoir six à huit cents pêcheurs sur l’eau samedi », calcule Roger Hirsch, trésorier de l’AAPPMA La Sarrebourgeoise.
L’envolée des ventes de cartes ces derniers jours est un indicateur très révélateur de l’impatience des pêcheurs. L’AAPPMA a enregistré une centaine de ventes pour la seule journée de mercredi : « Ce sont à 90 % des Allemands qui prennent leur carte à la semaine. Ils seront là tout le week-end, voire toute la semaine. Ils viennent souvent en camping et ils pêchent toute la journée ». Cet afflux s’explique par l’attractivité des grands étangs mosellans et la simplicité d’accès. « En Allemagne, il faut un permis pour pouvoir pêcher, un peu comme le permis de chasse », explique Roger Hirsch.
Les locaux ont déjà pris leurs cartes annuelles en début d’année car les autres poissons sont déjà autorisés, en particulier le brochet. « Mais beaucoup n’y sont pas retournés depuis octobre pour ne pas déranger le sandre, explique le responsable. Il y a eu la période de fraie et ils veulent éviter de capturer un sandre mais de devoir le relâcher tout en sachant qu’il est condamné s’il a avalé un vif ! » Dès samedi, ils pourront conserver toutes leurs prises, dans la limite autorisée, bien évidemment.
Les gardes privés et fédéraux seront mobilisés ce week-end pour des contrôles et observer le déroulement des opérations après deux années de pratique perturbée. « Il ne reste qu’à espérer que la pêche soit bonne, commente Roger Hirsch. Les barques sont prêtes, les pêcheurs les ont préparées à l’avance, en mars et en avril. Tout le monde attend ».